jueves, 13 de noviembre de 2014

La glossématique

La glossématique a été créée par Louis Hjemslev, d’après le grec, « glossa », pour désigner la théorie qui se donne la langue comme but en soi et non comme moyen. Elle préconise une connaissance immanente du langage ; la langue est considérée comme une structure fermée sur elle-même ; elle veut déterminer ce qui commun à toutes les langues humaines quelles qu’elles soient et ce qui fait qu’à travers diverses fluctuations une langue reste identique à elle-même. Fondée sur le principe d’empirisme, la description doit être sans contradictions exhaustive et la plus simple possible. Il faut donc abandonner la méthode inductive, qui prétend aller du particu-lier (les données) au général (les lois). Elle ne peut dégager que des concepts valables pour un système linguistique donné. La glossématique sera donc une méthode dé-ductive, qui procède à partir d’un nombre restreint d’axiomes rigoureux à la déter-mination de classes. S’appuyant sur Saussure, Hjemslev fait d la structure immanen-te de la langue l’unique objet de la linguistique. La langue n’est qu’une forme et non une substance : aucune idée, aucun objet ne préexiste à la langue ; chaque langue pratique un découpage original de la réalité. Par exemple le spectre des couleurs est une matière indépendante du réseau de signes que chaque langue instaure dans cet-te substance. Quant à la forme, elle représente les propriétés combinatoires des uni-tés qui résultent de l’analyse des signes. Ce type ne concerne pas seulement le con-tenu sémantique des langues, il a son correspondant au niveau de l’expression, de la manifestation sonore. On pourra ainsi parler de matière, de substance et de forme aussi bien sur le plan du contenu que sur le plan de l’expression.
La glossématique tend ainsi à attribuer à toutes les langues, comme caractère com-mun, le principe de la structure. Les langues se différencient simplement par la ma-nière dont s’applique ce principe.

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