viernes, 7 de noviembre de 2014

«La communication du sens est la fonction principale des langues»: quelles conséquences en tirer pour la linguistique?

Parmi les principes fonctionnalistes énoncés par Dixon, vient en tête celui-ci:

Someone has an idea in their mind and attemps to let some other person know 
what it is, or to record it for their own or someone else’s future reference. This is the 
central function of language—the communication of meaning (2010a: 22, nous 
soulignons).

À la condition de s’entendre sur ce que signifie «meaning» dans ce contexte, un fonctionnaliste peut souscrire à un tel principe, mais au-delà de la pétition, le problème est de savoir quelle conséquence cela doit avoir sur le travail du descripteur. Peut-être faut-il préciser d’emblée dans quel sens un fonctionnaliste martinétien va interpréter la phrase de Dixon. Sans doute, plus que de «communication du sens», de manière large, préférons-nous dire que la fonction essentielle d'une langue est d’assurer la communication entre les humains qui la parlent, c’est-à-dire insister plus clairement sur cet aspect social, sur les interactions entre locuteurs qui jouent un rôle si important pour le maintien des formes linguistiques au sein d’une «communauté de locuteurs» (terme pris ici dans un sens très général, mais que l’on a sans doute intérêt à se représenter comme un enchevêtrement de réseaux sociaux de communication et plutôt comme un agrégat hétérogène que comme un ensemble unifié) et, en même temps, pour la propagation des changements qui affectent les langues. Cela ne signifie pas bien entendu que la «communication» soit simple ou sans problème, et il ne faut pas y voir un simple échange d’information mais plutôt un processus d’ajustement permanent entre ce que l’on veut dire, les moyens dont on dispose pour le faire, l’anticipation des réactions du locuteur et ce que celui-ci comprend ou interprète, etc. 

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